PRO D2 - UNE SOIREE CHARGEE D'EMOTIONS

Vendredi soir, la fête fut belle. Dans un gymnase Boisramé plein comme rarement, les  supporters ont vécu de belles émotions pour la réception d’Istres. Outre le match nul, on retiendra surtout le vibrant hommage rendu à Alexi Jallamion, superbe ambassadeur du PCHB pendant huit ans.

Avant, pendant et après le match, le public n'a cessé de scander le nom du capitaine pontellois. Emu aux larmes, Billy a fait un long tour d’honneur particulièrement émouvant. Pour une fois, le guerrier a tombé l'armure. Aujourd’hui, il fait partie de l’histoire du club. Arrivé à l’âge de 21 ans en provenance de Créteil, il a été exemplaire pendant les huit années passées à Pontault. Comme il le dit lui-même, il n’a jamais triché. « J’ai toujours tout donné. Jusqu’à la mort. » Un guerrier infatigable. Même si sa dernière saison s’est écrite en pointillés, le public n’a pas la mémoire courte. Il sait très bien qu’Alexi a tenu à bout de bras son équipe pendant plusieurs saisons. Il a même été élu meilleur joueur de Pro D2 du mois de mars 2013 et a réalisé plusieurs saisons à plus de 100 buts par an. Ce joueur majuscule est parti vendredi soir, la tête haute, remerciant avant tout sa famille et ses équipiers. Dignement. « J’étais peut-être arrivé au bout et c’est la saison où je devais partir. C’est la vie d’un sportif. Ce soir, cet hommage fait chaud au cœur. Le club m’a donné la confiance et je remercie surtout Benjamin Pavoni qui m’a fait venir à Pontault. Sans lui, je ne serai jamais arrivé là. Je remercie aussi William Holder qui m’a permis de me faire un nom fans le milieu du handball. » En huit ans, Alexi a vécu de belles choses avec le club et retient surtout une image : « En 2010, on a fini troisième (derrière Paris et Saint-Cyr). Il y avait notamment Holder, Vially. On avait une équipe de chiens qui ne lâchait jamais rien ». Lui, Billy, il a toujours conservé cet état d’esprit. Il a toujours en horreur la défaite. D’ailleurs au moment où Boisramé lui rendait hommage, il regrettait de ne pas avoir battu Istres : « Il aurait fallu en mettre encore un peu plus pour gagner… » Avant de terminer sur une note postiive : « Cela fait quelques années qu’on est dans le dur. Cette saison, on a fait quelque chose de bien. On s’est bien battu. »

Honoré par le public, Alexi a eu l'heureuse surprise de recevoir ses cadeaux des mains de Doungou Camara, pontelloise, joueuse d’Issy Paris, et de ses potes Hugues Mahieux et Alex Go. A leurs côtés, les partants Davor Taskovic et Davorin Vranic ont eu eux, aussi, reçu un hommage mérité.

Dos à dos
Vendredi, il y eut donc la fête, mais aussi un match. La rencontre entre Istres et Pontault resta longtemps indécise puisqu’aucune des formations ne prit réellement l’ascendant sur l’autre. Le money time fut particulièrement passionnant et les Provençaux ne durent leur salut que grâce à Ruiz qui égalisa à trois secondes du coup de sifflet final : 27-27. Privé de nombreux blessés (Moreno, Aman, Tchitombi), Sébastien Quintallet profita de l’occasion pour lancer le jeune Amine Sokni dans le grand bain. Les Jaunes et Bleus se sont montrés entreprenants et ont notamment réalisé de belles combinaisons, souvent très spectaculaires. Au vu de la partie, le nul semble finalement assez logique. Même si le PCHB aurait souhaité terminé sur une note plus positive avec une onzième victoire, on retiendra surtout que l’équipe a livré de beaux combats cette saison et a réalisé un championnat plus qu’honorable malgré les blessures de joueurs cadres. Le maintien a été acquis cette fois sans douleur.

Les buteurs : Lagier Pitre (8 buts), Diallo (5), Dupoux (5), Leventoux (3), Ioannou (3), Jallamion (2), Taskovic (1)
Gardien : Candeias (16 arrêts dont trois pénalties)