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RESERVE - LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR !

Date : vendredi 09 décembre 2022

« On avait ouvert la porte à trop d'équipes. Il fallait la refermer ! » On ne peut plus parlante que cette métaphore venue des tribunes du gymnase Boisramé ce samedi soir après la belle victoire du PCHB sur les Versaillais. Fessés en septembre lors de leur précédent face à face, le Sept ciel-et-marine a répondu présent et a riposté de la plus belle des manières. Pour l'occasion, le duo d'entraîneurs avait d’ailleurs fait appel à des nouvelles recrues de circonstance en incorporant deux jeunes, libérés par l’Entente PCTSLM 77 pour cause de vacances dans le calendrier du championnat de France U18.


L'entame de la partie est de bonne facture. Les armadas se rendent coups pour coups et les débats sont très équilibrés. Dans ces premiers instants, c'est le jeune demi-centre Jack Mawilian, auteur de deux réalisations dans les cinq premières minutes, qui s'illustre avec beaucoup d'audace et de caractère pour son premier match avec les seniors. Mais le maître atout de l’équipe est avant tout le collectif avec notamment une aisance dans le jeu en contre. En forme olympique, les ailiers se projettent avec intelligence dans un timing parfait, en occupant les bons espaces et en facilitant de ce fait les relances de leurs partenaires. Le trou est vite réalisé, ce qui oblige le staff versaillais à poser un premier temps mort (9-6 à la 12ème minute), la température s'élève... 


Au retour sur le terrain, la physionomie de ce début de match ne change guère au grand dam des visiteurs. Ce sera même le début du show Poiret qui donnera les premières suées à une défense prise de vitesse. Les buts s'empilent et le fossé se creuse même si les locaux font parfois preuve d’une légère suffisance. Malgré tout, la supériorité est criante. Les adversaires du jour ne doivent leur relatif salut qu'aux égarements passagers, mais néanmoins coupables, de leurs hôtes (15-10 à la 20ème).



De fait, la première période est plutôt tranquille et très plaisante pour des supporters visiblement revigorés par la victoire pleine d’espoir obtenue une semaine auparavant dans cette même salle. Comme eux, les joueurs Pontellois affichent un large sourire à l'image de Corentin Poiret et Roman Biez, les ailiers en feu, qui s'en donnent à cœur joie (5 buts chacun en première période) et filent le tournis à la défense des Yvelinois qui atteignent enfin la mi-temps groggy, légèrement fiévreux (21-14).


À la reprise, les spectateurs s’attendent donc à ce que la fête reprenne de plus belle mais le dynamisme collectif pontellois semble resté au vestiaire. Les Seine-et-marnais font preuve d'une trop grande timidité et d'une réelle imprécision dans les gestes fondamentaux. Les mouvements offensifs coincent et les errances du passé resurgissent à l'image d’une base arrière bien moins virevoltante depuis le retour de l’entracte. Les combinaisons ne surprennent plus et l'écart se resserre (23-20 à la 38ème). Le duo d'entraîneurs sent bien le vent tourner et pose rapidement un temps mort durant lequel ils devront trouver les maux avec cette interrogation à l’esprit : mais où sont donc passés les ingrédients qui faisaient la force de cette équipe en première période ? La perte de vitalité du jeu fait les affaires du VHBC qui peut enfin poser les assises défensives nécessaires à son redressement. Ainsi, la partie s'équilibre et l’écart se réduit dangereusement (24-22 à la 41ème). Hélas, les modifications opérées par Jean-Pierre Dupoux sont dans un premier temps sans effets secondaires. Les joueurs du PCHB ne volent plus. Les lois de la physique s'imposent désormais à ceux qui ne touchaient pourtant plus terre durant les trente premières minutes. L’état général de l’équipe se dégrade, ce qui fait le jeu de sa rivale.


Des tribunes, tous les fans peuvent lire facilement l'agacement du coach dont les mimiques sont sans équivoques. Les Bleus paraissent malades. Le docteur Dupoux et son assistant sont à la recherche d'un remède. Et il y a urgence. Il leur faut au plus vite trouver l'antidote à cette baisse de régime sous peine de voir la migraine s'installer définitivement dans les crânes des coéquipiers de Léo Canton-Lauga. Finalement, le breuvage miracle aura un nom en la personne d'Hugo Alibert. En effet, la réapparition du numéro 7 sur le gerflor coïncide indubitablement avec le retour du jeu rapide et efficace grâce auquel la flèche gauche pontelloise va encore s'illustrer à merveille sur son aile.


Les récents vainqueurs de l'Union Verrières semblent de nouveau immunisés contre le virus de la médiocrité et le syndrome de la maladresse.  À vrai dire, tout leur réussit à nouveau. Pour preuve, la pénalité sifflée à l'encontre du pivot Sofiane Hachami ne sera même pas perceptible. Submergée, l'équipe visiteuse sera forcée de poser un dernier temps mort à l'issue d'une période de supériorité numérique durant laquelle ils auront encaissé trois buts sans en marquer un seul (28-23 à la 47ème) : les antalgiques sont distribués et la fièvre a changé de camp ! Les dernières minutes ne seront qu'une pure formalité. Le nivellement des valeurs aura été stoppé à temps : la vitesse et la solidité défensive auront eu raison d'une valeureuse équipe de Versailles. Le jeune Jack Mawilian, premier buteur pontellois de la partie, est aussi le dernier de la soirée. Sa quatrième réalisation scelle la marque à 38-30.




Les supporters peuvent pousser un ouf de soulagement. La deuxième victoire consécutive est bien là pour notre équipe réserve qui respire un peu mieux après être restée de longues semaines alitée à la dernière place du classement. L'espoir renaît avec ce succès et ce regain de forme. Espérons que ce match référence sera l'acte fondateur d'une saison enfin lancée sur les rails de la réussite : premier élément de réponse dès le week-end prochain face à l'Entente Saint-Denis lors de la neuvième journée du championnat Pré-national. Dans une enceinte probablement surchauffée, notre équipe réserve devra faire valoir ses nouvelles valeurs collectives pour faire tomber un véritable rival dans la lutte pour les play-offs. Le compte à rebours est lancé, la température monte !

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