U13(1) - LA DCA ETAIT DE SORTIE

Très récemment désignée « ville la plus sûre de Seine-et-Marne » après une publication ministérielle de la semaine dernière, la ville de Pontault-Combault, à travers son premier magistrat Gilles Bord, s'est réjoui d'observer que les moyens déployés dans la lutte contre les incivilités ont porté leurs fruits. 

Et ce samedi, en ouverture d'un long week-end de handball au gymnase Boisramé, c'est bien de défense qu'il s'agissait tant elles furent mises à l'honneur dans la rencontre qui a opposé les partenaires de Nathan De Almeida au Meaux Handball.

La rencontre débute pourtant sur des bases offensives plutôt honnêtes. Le score atteint rapidement trois partout avant que les premiers remparts soient montés de part et d'autre. Les flèches des deux collectifs ont bien du mal à atteindre les cibles. Cette situation agace même François Allard, le maître artificier pontellois qui exige plus de conviction de la part de ses assaillants. Mais demander n'est pas toujours gage d'obtenir et le coach des Bleus va vite en mesurer la teneur. 

Et que dire de l'entraîneur visiteur qui voit tous ses missiles se heurter à Clément Bitot, le portier local, qui s'est littéralement équipé d'une défense anti aérienne, détruisant une à une les ogives rouges. Le temps passe et les buts trépassent : il ne reste que quelques minutes à jouer dans ce premier acte et le tableau d'affichage indique un tout petit 4 à 6. C'est le moment choisi par Isaiah Johnson, l'arrière droit du PCHB pour prendre son envol et commencer à pilonner le gardien adverse. Pontault revient dans la partie et le cessez-le-feu est sifflé sur le score de 6 à 7.

Après dix minutes de trêve, le combat reprend et Clément Bitot, en bon général des Armées, fera parler son talent dans une deuxième période qu'il maîtrisera sans déserter sa zone de combat. En effet, c'est en véritable Chevalier Soleil que le gardien pontellois ruinera tous les espoirs des joueurs de l'ancienne capitale de la Brie.

Les catapultes meldoises verront leurs munitions détruites par le redoutable bouclier Bitot , infranchissable dans les airs comme au sol (21 arrêts). Cette solide ligne Maginot sera bien complétée par les décollages du bombardier Johnson (6 buts) qui permettra aux hôtes de prendre l'avantage et le garder jusqu'au bout. 7 à 7 puis 9 à 7, les Rouges n'y arrivent plus. La structure défensive est trop difficile à percer mais les coéquipiers de Jules Facq n'en profitent malheureusement pas pour fausser compagnie à leurs challengers, faute d'une efficacité offensive amaigri par la maladresse et les fautes techniques. Ils sont même rattrapés à quelques minutes de la signature de l'armistice (10-10).
Le salut viendra néanmoins et le onzième but scellera définitivement le score à la grâce du vingt-et- unième sauvetage du mur de Pontault, tout enduit de vert et de noir pour l’occasion. Le temps mort posé à 11 secondes de la fin par l'amiral Allard ne donnera rien. Jusqu'au bout, le « plus deux » se refusera aux vainqueurs du jour. C'est donc sur la marque de 11 à 10 que la victoire sera acquise. Les envahisseurs de Meaux, forcés à battre retraite, usés et désabusés par une défense de fer, quitteront le champ de bataille avec un goût amer.

Si la lutte contre les incivilités ou contre les handballeurs adverses était bien à l'honneur ce week-end à Pontault-Combault, il serait de bonne augure que les armes offensives soient révisées et perfectionnées dès la semaine prochaine à Lagny-sur-Marne, dans le bien connu gymnase Guy Kappes, où se dérouleront les matchs du tournoi d'accession à l’échelon régional.