LE PCTSLM77 REVET SES HABITS DE LUMIERE

Quel spectacle, quel plaisir, quelle merveille ! Un moment mirifique pour habiller une fraîche après-midi dominicale. Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la qualité du match auquel les chanceux spectateurs présents à Boisramé ce dimanche ont pu assister. Il y avait tout sur scène : de l'émotion, du suspense, de l'héroïsme ; tous les ingrédients que les scénaristes des supers productions hollywoodiennes cherchent à réunir dans l'espoir de construire un chef-d’œuvre. D'un côté, l'égrégore des visiteurs ; de l’autre, Leny Siam, en véritable thaumaturge, lénifiant ses troupes pour leur permettre de résister aux attaques adverses incessantes. 

Et si cette rencontre fut prodigieuse, la prestation quasi parfaite des jeunes de Farid Raimi et Morgane Forte n’en était pas l’unique responsable. L'extraordinaire qualité de leur adversaire, défait certes, mais conquérant de tous les instants, contribua indubitablement à magnifier un spectacle digne d’être nominé aux Oscars du handball. En effet, de l'entame au buzzer final, les deux formations ont offert un récital technique, tactique et physique. Un rock n’roll endiablé de 60 minutes qui a emmené dans ses pas les spectateurs qui ne s’étaient pas trompés en garnissant copieusement les tribunes du gymnase de l'avenue Charles Rouxel.

Il ne fallait pas arriver tardivement en cette fin de week-end, le ton étant donné dès la libération des acteurs par un duo arbitral sévère, ce que la qualité du match a rendu finalement secondaire. Dans un style alliant vitesse et mouvements, les visiteurs envoyaient un premier message d’intention sans pour autant que la marque soit ouverte. « Pour prétendre à la victoire, il faudra la mériter ! » a sans doute pensé avec justesse le coach local face à ce premier avertissement. Et la réponse des Grenats ne se fit pas attendre. Se mettant au diapason de leurs assaillants, ils réussirent à porter une résistance et une résilience que très vraisemblablement les visiteurs ne leur soupçonnaient pas. Arrivés en tête à mi-course (17-14), les Sept-sept pouvaient être satisfaits du parcours accompli. La bande à Darley Malonga, défiant les lois de la gravité sur son aile gauche, avait mérité de rentrer fièrement aux vestiaires. 

Dix minutes d'entracte et la séance peut reprendre. Toujours sur le même rythme. Les forces s'opposent et le chef-d'œuvre prend forme. Car malgré l'intensité, le haut niveau technique régale les pupilles des supporters conscients d'assister à un match d'exception. Et comme pour toute superproduction, il faut un héros. Le demi-centre de Serris, déjà récompensé à plusieurs reprises dans ce rôle, endossait ce costume avec une maturité et un naturel bluffants (17 buts pour 19 tirs). Les Aubois pensaient malgré tout contredire le scénario tout tracé lorsqu’à la 42ème minute de jeu, ils revenaient à une petite longueur des Franciliens (25-24). Mais à la faveur de quatre réalisations consécutives, le metteur en scène du Leny show renvoyait lui-même les joueurs de Rosières à trois longueurs, éteignant par la même occasion les derniers espoirs des Blanc-et-noir. Au terme d’un dernier quart d’heure disputé, durant lequel la qualité des deux collectifs et l’intention de ne rien concéder s’affichaient toujours avec autant de force, le PCTSLM remportait cette rencontre d'exception sur le score de 37 à 33.

Fatigués après avoir tout donné, les acteurs, qu'ils soient vêtus de blanc ou de pourpre, méritaient bien l’ovation d’une assistance ébahie devant le merveilleux contenu offert par ces jeunes étoiles montantes. Pour l'ouverture de cette deuxième phase, l'Entente a placé le curseur bien haut. Tous les fans attendent avec impatience la prochaine représentation de leurs favoris qui aura lieu dimanche loin de leur base. Les plus fidèles groupies devront avaler les centaines de kilomètres qui séparent Pontault-Combault de Sélestat pour gagner le droit de côtoyer une seconde fois les nouvelles stars.